3 Christophe Tarkos Translations by Marty Hiatt

By and | 3 December 2025

Christophe Tarkos

Note

The French texts translated here were first published in the collection Le signe = (© P.O.L Editeur, 1999). They are reproduced here with the publisher’s permission.

Relations

Relations make the spoken in to an elongated pile which means that the spoken is made out of relation. Everyone has their own smell, man has the smell of man, has a smell that belongs to him alone, man does n’t only have the smell of his anus, of his armpits, of the smell of his hairy chest, of the hair on his head, man has a smell shared between various different zones that have a smell but also has his own smell that doesn’t belong to his anus and to his hair which is the smell of his skin wherever his skin may be, the general smell of man. Relations are random, floating, linked on their own to the forces of imposition, like hands placed on a head or hands placed on a rotating table, is an imposition of the forces of composite relations, are hands placed on a head, are what is placed on the head without anyone seeing, it is placed there and no one sees it, it’s like the boundaries of a city district. Are relations of wafting, of beginnings, nothings, fumes, powders, light powders, airborne powders, fragrances, the wafting of a fragrance in the air, a wafting of wind, a wafting of the smell of a fart in the air, of fumes, of a fart, of a pile of lies, of a fart. Relations are clairvoyant, interpersonal, intrauterine, intrinsic, extroverted, introduced, relations are relations of shit. Relations can’t be contracted, touched, joined, and what’s more the relations that are woven, linked, they aren’t woven, they are linked with big coarse string, are of a kind that cannot be touched, that cannot be approached, that stinks, we have to mark out what in relations constitutes a mass of relations of shit the better to emphasise what in relations is a rosy relation, with rose water, rose fragrance. Relations are fragrant.

Shit is the product of what is personal, interior, intimate, warm, what has not been taken by the exterior which is kept warm in the secret of the guts, which does not push all the way through to the outside, which is impenetrable, you’d have to cut the guts open to get a hold of it, it is circulating, circulates with the body’s organs, breathes with the body you can’t get a hold of it, holds together well, holds together well inside, remains inside, remains in the intimacy of the self, is impenetrable, is kept warm, is consubstantial with the self, with the circulation of the body, with the circulation of blood, magic fluids. Is the only thing that is produced by the body, a person produces, a person knows how to produce, you can’t say that a person doesn’t produce anything, it is it and it alone that knows how to produce every day and to make come out of itself a block of shit that it produces, that it gives, that it leaves to the living. You cannot say that a person who does nothing, who has only thought, who has only a circulation of thoughts and dreams and nightmares and sensations and impressions doesn’t know how to produce anything, in the intimacy of its being, in the intimate and personal sphere of its being, there is a product that it is producing slowly and at its own pace, assuredly, this product is its own shit that resembles no other shit, which is enveloped in its own smell, of the unique smell of its personality that it is going to give. Shit is the only thing that is made from words that comes from the guts, that comes from the interior and is personal, shit is more personal than words, words are common, shit is shit that can be recognised as personal by its smell, you cannot touch the shit of just anyone, the person’s style counts, who is this shit by you’ll say, i won’t touch the shit of someone i don’t know, and in terms of people there is the class of people whose shit i wont touch and the other class, the class of people whose shit i can touch without gloves with my fingers.

Les relations

Les relations font de le parlé un tas allongé qui fait que le parlé est de la relation. Chacun a son odeur, l’homme a une odeur d’homme, a une odeur qui lui appartient en propre, l’homme n’a pas seulement l’odeur de son anus, de ses aisselles, de son cœur de poitrine poilu, de ses cheveux sur la tête, l’homme a une odeur partagée entre plusieurs zones différentes qui sentent une odeur mais a aussi sa propre odeur qui n’appartient pas à son anus et à ses cheveux qui est l’odeur de sa peau où que se trouve sa peau, l’odeur générale de l’homme. Les relations sont aléatoires, flottantes, liées par elles-mêmes à des forces d’imposition, comme les mains posées sur la tête ou les mains posés sur la table tournante, est une imposition des forces des relations composées, sont des mains posées sur la tête, sont ce qui est posé sur la tête sans qu’on le voie, c’est posé et ça ne se voit pas, c’est comme un arrondissement. Sont des relations de flottements, de commencements, de riens, d’émanations, de poudres, de poudres légères, de poudres envolées, de parfums, de flottement d’un parfum dans l’air, d’un flottement de vent, d’un flottement d’une odeur d’un pet dans l’air, d’une émanation, d’un pet, d’un tas de mensonges, d’un pet. Les relations sont extralucides, interpersonnelles, intrautérines, intrinsèques, extraverties, introduites, les relations sont des relations de merde. Les relations ne peuvent être contractées, touchées, reliées, de plus les relations tissées, liées, elles ne sont pas tissées, elles sont liées avec de la grosse ficelle grossière, sont de l’ordre de ce qui ne se touche pas, de ce qui ne s’approche pas, de ce qui pue, il faut bien border ce qui dans les relations représente une masse de relations de merde pour mieux faire ressortir ce qui dans les relations est une relation de rose, à l’eau de rose, au parfum de la rose. Les relations sont odorantes.

La merde est ce qui est produit de personnel, d’intérieur, d’intime, de chaud, qui n’est pas pris par l’extérieur qui reste au chaud dans le secret du ventre, qui ne pousse pas jusqu’à dehors, qui est imprenable, il faudrait ouvrir le ventre pour le prendre, elle est circulante, circule avec les organes du corps, respire avec le corps ne se laissera pas prendre, tient bon, tient bon dedans, reste dedans, reste dans l’intimité de soi, est imprenable, est tenu au chaud, est consubstantiel à soi, à la circulation du corps, à la circulation du sang, des fluides magiques. Est la seule chose qui est produite par le corps, une personne produit, une personne sait produire, on ne peut pas dire qu’une personne ne produit rien, c’est elle et seulement elle qui sait produire chaque jour et faire sortir d’elle un bloc de merde qu’elle produit, qu’elle donne, qu’elle laisse aux vivants. On ne peut pas dire qu’une personne qui ne fait rien, qui seulement a de la pensée, qui seulement a une circulation de pensées et de rêves et de cauchemars et de sensations et d’impressions ne sait rien produire, il y a dans l’intimité de son être, dans la sphère intime et personnelle de son être, un produit qu’elle est en train de produire lentement à son rythme, sûrement, ce produit est sa merde propre qui ne ressemble à aucune autre merde, qui est enveloppée de son odeur propre, de l’odeur unique de sa personnalité qu’elle va donner. La merde est la seule chose qui est produite avec les paroles qui vient du ventre, qui vient de l’intérieur et qui est personnelle, la merde est plus personnelle que les paroles, les paroles sont communes, la merde est de la merde qui se reconnaît comme personnelle à son odeur, on ne peut pas toucher la merde de n’importe qui, le style de la personne compte, on dira de qui est cette merde, je ne toucherai pas la merde de qui je ne sais pas, et dans l’ordre des personnes il y a la classe des personnes dont je ne toucherai pas la merde et l’autre classe, la classe des personnes dont je peux toucher la merde sans gants avec les doigts.

 


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